Le marché de l'immobilier fin 2018

Une année 2018 marquée par une hausse modérée des prix mais aussi par un léger recul des transactions. Quel bilan peut-on tirer de l’immobilier en 2018 ? Comment les prix se sont-ils comportés l’année dernière ? Le point avec l’association LPI qui édite chaque mois le baromètre LPI-SeLoger (#barometrelpiseloger) et qui présente le bilan de l’année 2018 et les perspectives pour 2019.

Depuis le printemps 2018, les conditions de crédit se sont améliorées : jamais par le passé, les taux d’intérêt n’ont été inférieurs à l’inflation durant aussi longtemps et les durées des prêts accordés se sont encore allongées. De plus les établissements bancaires ont allégé, comme rarement, leurs exigences concernant l’apport personnel des emprunteurs. Mais rien ne semble en mesure d’atténuer la dégradation de la demande : la hausse des prix de l’immobilier a partout altéré sa solvabilité et la suppression des aides personnelles à l’accession a contrarié les projets des ménages modestes. Le nombre de compromis mesuré en niveau annuel glissant recule donc toujours (- 5,8 % à fin novembre).

Que retenir de 2018 ?

Le ralentissement de la hausse des prix des logements anciens va se poursuivre (#logementsanciens).

Toutefois, les inégalités déjà constatées entre les villes vont encore se renforcer. Le risque d’une dégradation des conditions d’octroi des prêts devrait se renforcer. En l’absence d’une amélioration et/ou du rétablissement des dispositifs de soutien à la demande (accession à la propriété et investissement locatif privé), l’activité des marchés va donc encore reculer en 2019. D'autant que par le passé, la hausse des prix des logements a altéré la solvabilité de la demande des ménages. Après une année 2018 moins dégradée qu’escompté (du fait de l’amélioration des conditions de crédit), le marché de l’ancien connaîtra une nouvelle baisse des ventes de l’ordre de 5 %. Et la construction ou l’achat de logements neufs par des ménages va souffrir d’un recul plus prononcé qu’en 2018, pénalisant surtout les territoires ruraux et intermédiaires.

2018 en bref :

  • Une hausse modérée des prix pour l’ancien : +3,5 % (+4,1 % en 2017).
  • Une hausse moins soutenue des prix pour le neuf : +2,3 % (+3,2 % en 2017).
  • 4,7 années de revenus dans l’ancien et 4,2 dans le neuf, nécessaires pour acheter un bien.
  • Une France coupée en deux :
  • Poursuite d’une légère progression des prix dans 40 % des grandes villes(Grenoble, Marseille ou Strasbourg…).
  • Mais recul des prix de l’ancien dans plus d’un quart des villes de plus de 100 000 habitants (Amiens, Brest, Dijon ou Saint-Etienne…).
  • Une progression des prix portée par les métropoles de la façade Ouest (Rennes, Bordeaux, Rouen…).
  • Un repli du nombre de transactions : -5,8% (+2,4 % en 2017), malgré des conditions de crédit exceptionnelles.

Et en 2019 ?

  • Hausse probable des prix à un rythme modéré : +2 à 2,5 %.
  • Accélération des disparités entre les grandes métropoles et le reste du territoire.
  • Nouvelle baisse probable du nombre de transactions : -5%
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